A Journans, la Reyssouze naît d'une source karstique, formation géologique beaucoup plus profonde que le niveau de l'exsurgence de la rivière et dans laquelle l'eau souterraine s'accumule.
En sortant de terre, l'eau remplit un petit bassin circulaire, puis un autre de forme rectangulaire avant de couler jusqu’au proche lavoir, édifice à deux charpentes jumelles datant du 19ème siècle,
Plus longue rivière du département, la Reyssouze serpente dans le sud de la plaine de Bresse. Au départ de Journans, son cours s'oriente d'abord vers le nord, puis vers l'ouest avant de se jeter dans la Saône à Pont-de-Vaux après un parcours de 75 km.
A la source de Journans, l'eau coule toute l’année et même si son débit varie, la source ne se tarit jamais. Autrefois, utilisée par la population, l'eau servait aussi au bétail que l'on amenait boire ici. Avec la mise en œuvre des réseaux d’adduction d'eau, la source est devenu un site touristique fréquenté, malgré l’exiguïté du lieu !
C'est aujourd'hui
Mais le site est aussi un lieu de rendez-vous pour les amoureux ... ...
En y intégrant le diable, la légende de la Reyssouze a sans doute traduit l'amertume de nos ancêtres pour ce liquide !
"Il y a fort longtemps, le diable rendit visite à une vieille femme de Journans, nommée Reyssouze.
Le malin, à son habitude, lui proposa d'exaucer un vœu en échange de son âme.
La transaction aurait lieu à minuit et la femme pourrait faire, sa vie durant, ce que précisément elle ferait à cette heure-ci.
La vieille, après mûre réflexion, accepta.
Comme elle était cupide et avare, elle décida qu'à minuit, elle compterait ses quelques pièces d'or cachées au plus profond de sa masure. Ainsi, elle pourrait
jusqu'à sa mort, compter de l'or et serait par conséquent, riche à jamais...
Outre son avarice, la mégère était connue pour sa bêtise.
Ainsi, pour être certaine de ne point manquer l'heure, elle décida de commencer à compter ses écus une heure à l'avance.
Elle brasserait alors son trésor lorsque l'heure fatidique arriverait.
Elle se mit à sa table et fit défiler ses pièces.
Minuit approchait lorsqu'une envie la saisit.
Hélas, elle eut beau se retenir, se tortiller tant et plus, se concentrer sur son pécule : rien n'y fit.
Lorsque minuit arriva, elle dût laisser libre cours à la nature et les yeux exorbités, elle s'épancha comme une fontaine..
Le diable, pour une fois, tint parole !
Depuis cette nuit-là, la Reyssouze ne cessa plus de couler... et elle coule encore..."